La rougeole est de retour en France !
foire aux questions
Tous les questions et reponses pour explique pourquoi il faut faire vacciner tous les enfants, les adolescents et les jeunes adultes contre la rougeole.
Il est nécessaire de vérifier ou de faire vérifier votre carnet de vaccination ou carnet de santé par votre médecin ou votre pharmacien. Si vous n’avez plus votre carnet et que vous êtes né depuis 1980, vous devez considérer que vous n’êtes pas protégé contre la rougeole. Il est alors recommandé de vous faire vacciner avec deux doses de vaccin ROR (rougeole, oreillons et rubéole).
Si vous savez avec certitude que vous avez eu la rougeole pendant l’enfance, il n’est pas nécessaire de vous faire vacciner, car vous êtes immunisé contre la maladie. Dans le doute, il est préférable de se faire vacciner.
Dans tous les cas, parlez-en avec votre médecin traitant et faites avec lui le point sur votre protection contre la rougeole. Vous pouvez également demander conseil à votre pharmacien.
La vaccination ROR (rougeole, oreillons et rubéole) peut être administrée sans risque particulier aux personnes qui ont déjà eu une ou plusieurs de ces maladies, ou qui ont déjà reçu une ou plusieurs doses de vaccin. Parlez-en avec votre médecin.
Seules deux doses de vaccins protègent efficacement de cette maladie très contagieuse. Si votre enfant n’a reçu qu’une seule dose de vaccin, il peut ne pas être protégé et être encore susceptible de contracter cette maladie et de la transmettre à d’autres. Il est donc important de recevoir une seconde injection. Il suffit de compléter la vaccination avec une autre dose de vaccin, peu importe l’âge auquel la première dose a été faite. Les adolescents et jeunes adultes nés après 1980 doivent donc vérifier qu’ils ont reçu au total deux injections.
Il n’existe pas de traitement spécifique de la rougeole. On peut seulement traiter les symptômes (fièvre, écoulement nasal, conjonctivite…) et les complications. C’est pourquoi il est important de se protéger de la rougeole. Et la vaccination est la seule prévention efficace contre la rougeole.
Si une personne de votre entourage est atteinte de rougeole et que vous n’êtes pas vacciné, il est recommandé de vous faire rapidement vacciner pour être protégé. Consultez votre médecin traitant.
Non, c’est tout aussi important de se faire vacciner à l’âge adulte (vaccination de rattrapage). Si vous êtes né depuis 1980 et que vous n’avez pas eu la rougeole, vous n’êtes pas protégé contre cette maladie. Il est important de se faire vacciner à l’âge adulte car la rougeole n’est pas qu’une maladie de l’enfance. On observe actuellement une recrudescence des cas de rougeole, notamment chez les adolescents et les jeunes adultes. La moitié des cas en 2010 concernait des personnes de 15 ans et plus avec une proportion d’hospitalisation de 45 % chez les 20-29 ans. Or, les conséquences graves de la rougeole sont plus fréquentes au sein de cette tranche d’âge.
Depuis 2011, une deuxième dose de vaccin est donc recommandée pour toute personne née depuis 1980.
La vaccination est recommandée aux personnes nées depuis 1980 car elles sont dites « réceptives » à la rougeole si elles n’ont pas eu la rougeole et qu’elles n’ont pas été vaccinées.
Concernant les personnes nées avant 1980, la vaccination est recommandée aux professionnels de santé ou aux personnes en charge de la petite enfance qui n’ont pas eu la rougeole ni été vaccinées. En effet, du fait de leur profession et compte tenu de l’épidémie actuelle, ces personnes sont susceptibles au quotidien d’être en contact avec un cas de rougeole. L’objectif est de les protéger de la rougeole et d’éviter qu’elles transmettent la maladie aux plus fragiles qui ne peuvent être vaccinés (nourrissons, femmes enceintes, personnes immunodéprimées avec des défenses immunitaires affaiblies) et ainsi de permettre qu’elles soient protégées, elles aussi.
Il n’y a pas de risque à vacciner une personne qui a déjà eu la maladie. La vaccination ROR n’entraîne aucun risque supplémentaire. D’autant que beaucoup d’autres maladies de la petite enfance provoquent de la fièvre et des éruptions. Il n’est donc pas certain que votre enfant ait bien eu la rougeole. De plus, votre enfant sera aussi protégé contre les deux autres maladies couvertes par le vaccin trivalent (oreillons et rubéole).
Oui, la rougeole peut se produire chez les enfants qui n’ont reçu qu’une seule dose de vaccin, d’où l’importance de recevoir la seconde dose.
Lorsque la vaccination a bien été réalisée avec deux doses, la rougeole peut se produire, mais c’est un événement extrêmement rare. Le vaccin contre la rougeole est en effet très efficace et a permis de réduire de façon importante le nombre de cas de rougeole.
La vaccination ROR (rougeole, oreillons et rubéole) avant l’âge de 12 mois n’entraîne pas plus d’effets indésirables que la vaccination à 12 mois. Elle peut par contre être moins efficace car, entre 6 et 11 mois, une minorité d’enfants a encore des anticorps maternels qui peuvent neutraliser le vaccin. C’est pourquoi la vaccination ROR des enfants de moins de 12 mois n’est plus recommandée en routine, y compris pour les enfants vivant en collectivité.
En revanche, la vaccination ROR reste recommandée dès l’âge de 9 mois pour les enfants voyageant vers certains pays. Dans ce cas, l’enfant recevra une seconde et dernière dose entre l’âge de 12 et 15 mois.
Par ailleurs, dans le cas d’un enfant de 6 à 8 mois en contact avec un cas de rougeole, une dose de vaccin monovalent contre la rougeole (Rouvax®) est recommandée dans les 72 heures qui suivent le contact. Dans ce cas, l’enfant recevra ensuite deux doses de vaccin trivalent ROR à partir de l’âge de 12 mois selon les recommandations du calendrier vaccinal.
L’efficacité du vaccin et le risque d’effets indésirables ne sont pas modifiés chez un enfant souffrant d’une maladie bénigne telle que la fièvre, le rhume, la diarrhée ou une otite…
En revanche, si votre enfant est atteint d’une infection plus sévère ou s’il est très fatigué, mieux vaut retarder la vaccination de quelques jours. Parlez-en avec votre médecin ou votre pharmacien. Attention cependant à ne pas oublier le vaccin et à ne pas dépasser sa date limite d’utilisation.
La première dose du vaccin ROR est recommandée à l’âge 12 mois. Pour obtenir une efficacité optimale, un intervalle d’un mois minimum doit être respecté avant la seconde dose qui est recommandée dans tous les cas avant l’âge de 24 mois.
La vaccination contre la rougeole doit être évitée chez les femmes enceintes.
Pour éviter de transmettre la rougeole aux femmes enceintes, l’entourage devrait déjà être vacciné ou se faire vacciner contre la rougeole.
La mise à jour des vaccinations manquantes sera effectuée seulement après l’accouchement.
Cependant, une vaccination administrée accidentellement chez une femme enceinte ne doit pas conduire à interrompre la grossesse, ni à surveiller particulièrement la grossesse. Il faut en parler avec son médecin.
Pour éviter la transmission de la maladie, les personnes souffrant de rougeole doivent rester à la maison et éviter les contacts sociaux. En cas de suspicion de rougeole, il est préférable de prévenir le médecin par téléphone avant d’aller consulter pour éviter de contaminer d’autres personnes dans la salle d’attente.
Le médecin qui diagnostique un cas de rougeole vérifiera le statut vaccinal des autres membres de la famille du patient, et recommandera la mise à jour de la vaccination si nécessaire. Dans ce cas, l’administration d’une dose de vaccin, si elle est réalisée dans les 72 heures qui suivent le contact avec un malade atteint de rougeole, peut éviter la survenue de la maladie. La vaccination reste recommandée même si ce délai est dépassé.
La mise à jour de la vaccination est recommandée après un contact avec un cas, selon les recommandations du calendrier vaccinal : il faut en parler rapidement avec votre médecin qui, le cas échéant, mettra à jour votre vaccination pour atteindre au total deux doses de vaccin ROR. Dans ce cas, l’administration d’une dose de vaccin, si elle est réalisée dans les 72 heures qui suivent le contact avec un malade atteint de rougeole, peut éviter la survenue de la maladie. Elle reste recommandée même si ce délai est dépassé.
Pour les personnes particulièrement à risque (bébés non immuns de moins de 6 mois, personnes ayant des défenses immunitaires affaiblies, femmes enceintes non immunes) ou les enfants de moins de 12 mois pour lesquels une vaccination n’est plus utile (soit entre 72 heures et 6 jours après le contact), votre médecin pourra envisager une autre forme de protection, par injection d’immunoglobulines. Parlez-en avec votre médecin.
Le principe de la vaccination consiste à mettre en contact l’organisme avec un virus atténué qui a perdu sa virulence. Celui-ci provoque une réaction du système immunitaire pour qu’il prépare ses défenses, sans pour autant provoquer la maladie. En stimulant les défenses immunitaires, on prépare son corps à réagir en cas de contact avec le virus.
Il s’agit d’un vaccin à virus vivants atténués. Les virus du vaccin sont produits sur cultures cellulaires et passent par plusieurs étapes de purification. La néomycine est utilisée dans le milieu de culture pour empêcher sa contamination par des bactéries ; le sorbitol et la gélatine hydrolysée servent de stabilisants. Les quantités d’ovalbumine contenues dans le vaccin sont infimes, de sorte que l’allergie à l’œuf n’est plus une contre-indication à la vaccination, mais fait simplement l’objet d’une précaution d’emploi.
Le vaccin ROR ne contient ni mercure, ni aluminium.
Pour vous-même : Si vous n’êtes pas vaccinée, que vous n’avez pas eu la rougeole, et que vous avez été en contact avec une personne atteinte de rougeole, un avis médical (maternité, gynécologue ou sage-femme, médecin traitant) s’impose rapidement. Si vous ne savez pas si vous êtes à jour de vos vaccins, ni si vous avez eu la rougeole, une recherche d’anticorps pourra être pratiquée rapidement.
Un traitement par immunoglobulines peut être nécessaire, selon l’avis du professionnel de santé consulté. Il doit être administré dans les 6 jours après contact avec la personne atteinte de rougeole/ malade.
La mise à jour des vaccins devra se faire après l’accouchement.
Pour le reste de la famille et de l’entourage : Un rattrapage vaccinal devrait être proposé dans les 72 heures qui suivent le contact avec un cas de rougeole, pour toute personne de l’entourage qui n’a pas eu la rougeole et non vaccinée et a été en contact avec le malade. Cela évite la survenue de la maladie dans plus de 90 % des cas. Une administration d’immunoglobulines pourra également être proposée pour des nourrissons de moins de 1 an ayant été en contact avec le malade. Si une personne (non vaccinée, non immunisée contre la rougeole) de l’entourage du malade est atteinte d’une maladie chronique ou prend un traitement entraînant une baisse de l’immunité, il faut lui conseiller de demander rapidement un avis médical dans le but d’éviter la rougeole.
La rougeole chez une femme enceinte comporte un risque d’accouchement prématuré et de complications pour la mère. Une consultation est nécessaire rapidement afin d’évaluer ce risque et de décider de la conduite à tenir.
Dès sa naissance, un traitement pourra être proposé au nouveau-né qui aura très probablement été contaminé par le virus de la rougeole. Dans certains cas, l’état du nouveau-né pourra nécessiter son admission en pédiatrie et la séparation de sa mère pendant quelques jours. L’allaitement maternel reste habituellement possible.
L’entourage et la mère devront mettre à jour leurs vaccins.
La vaccination contre la rougeole
Il existe un moyen efficace pour ne pas attraper la rougeole : il suffit d’être vacciné !